GRHL - HISTOIRE LOCALE DE RIS-ORANGIS

24 Octobre 2019

Allée conduisant au Clos de Ris

Ce domaine occupait la surface comprise entre la route de Grigny, la rue de la Marquise, la rue du Clos et la rue Ronsard. L’entrée se situait rue de Bellevue. On suivait une allée bordée d’arbres pour accéder au domaine.

Au début du XIXe siècle le propriétaire du Clos, Monsieur Langlet, a voulu faire ériger une chapelle dans son parc pour y inhumer sa femme décédée, ce qui lui fut interdit en raison d’un texte de loi du début du siècle. Cette loi interdisait les inhumations dans les parcs de domaines privés ainsi que dans les églises comme cela se pratiquait souvent.

Toutefois la Municipalité revenant sur sa décision autorisa cette construction à une condition : « Faire dire des messes dans cette chapelle tous les dimanches pour les habitants du hameau d'Orangis qui n'avait plus d'église".

La chapelle dite « de la Marquise » reçut par la suite les corps d'un enfant. Depuis le domaine a été loti et plusieurs propriétés occupent cet espace. Dans les années 1930 une première tentative de la Mairie de faire démolir la chapelle afin de récupérer le terrain avait échoué. Le Ministre de l'Intérieur "Ministre des cultes" s’y était opposé car il existait une donation de l'ancien propriétaire qui l’obligerait à faire dire les messes du dimanche pour les habitants du hameau d'Orangis. Cette donation n'était pas tombée en désuétude. Dans les années 1950 cette chapelle, laissée à l'abandon était visitée régulièrement par les enfants qui s'en servaient de cabane.

En 1985/86 la Mairie voulant réaliser un parking à cet emplacement s'est encore vu opposer un refus, malgré tout le projet de parking a été maintenu.

Au mois de mai 1986, lors de la levée des ossements, en présence de Madame Cavailler, Directrice des Archives Départementales de Corbeil et Présidente de la Société d'Archéologie de Corbeil, de l'Essonne et du Hurepoix, de Mrs Jean Pierre Vinchon et Michel Goubet, membres du Groupe Rissois d'Histoire Locale, il a été trouvé deux crânes, probablement d'un adulte et d'un enfant ainsi que nombre d'ossements éparpillés. A l'examen de ces restes, Mme Cavailler a émis l'hypothèse de la présence d'un deuxième enfant. Les ossements ont été transférés à l’ossuaire du cimetière.

(Témoignage de Jean Pierre Vinchon)

Après être passé entre les mains de plusieurs propriétaires, le domaine fut racheté au XXe siècle par Monsieur Nanty. Le "Clos de Ris" devint alors le "Clos Nanty". La maison était constituée de deux bâtiments disposés en L.